13 avril - « J’ai besoin de rêves en ce moment. » Et si, finalement, seuls huit mots avaient suffi pour venir rythmer une vie, trois vies, pour les six mois à venir ?

Et vous, le confinement, ça vous a conduit à quoi ?

Nous, très clairement à de la réflexion et de l’introspection… et à de l’audace ! On a bien sûr commencé par échanger avec nos proches, on a réactivé des relations anciennes en prenant de leurs nouvelles, et on a aussi beaucoup télé-travaillé, tout en rêvant d’évasion ! Et toutes ces discussions, ces petites attentions qu’on prêtait aux autres, étaient, à cette époque, teintées de bienveillance car la période était singulière pour tous voire angoissante pour certains.

Oser rêver

C’est ainsi qu’on a beaucoup échangé avec nos enseignants, et notamment Martine et cela nous a permis d’abord de mieux se découvrir et de renforcer aussi certains liens déjà existants (clin d’oeil à Alya). On a beaucoup parlé de sujets universitaires, d’abord (?), mais nous nous sommes aussi découvert des intérêts sportifs communs et surtout humains en discutant de la vie tout simplement ! Tout en respectant toujours le cadre de la relation étudiant et enseignant.

Et de blague en blague, de discussion en discussion, la confiance s’est installée, suffisamment pour que Martine dévoile d’une manière assez pudique et détournée, son rêve de Raid inavoué et enfoui en elle jusqu’ici.

C’est le 08 juin que je reçois un message de notre Capitaine, me demandant avec une pointe d’humour (certainement pour dissimuler le coté sérieux de la chose), si elle prend son dernier apéro avant une longue et périlleuse préparation physique. Ce à quoi je réponds tout naturellement : dernier apéro.  C’était le point de départ de l‘aventure !

Voilà la genèse de ce projet, de ce rêve, qui n’était possible qu’avec une troisième fille pour compléter l’équipe : Alya, c’est mon binôme depuis septembre. À l’école, en dehors. Elle est les chiffres, je suis les mots, permettant ainsi une parfaite complémentarité tout au long de notre année universitaire. Là aussi, le choix était vite fait et il n’y a pas eu à réfléchir longtemps.

Rêver ensemble : de « je » à « nous »

Ce qui est beau dans ce projet, c’est qu’il est parti d’un rêve personnel, celui de Martine, une envie individuelle de se surpasser, d’aller au bout de soi. En fait, très vite, il a basculé en un rêve partagé, un projet collectif où cette envie partagée est devenue notre bien le plus précieux. Le « je » s’est fondu dans le « nous » et ce ne sont pas trois individualités mais bien une équipe qui fait déjà route vers la Martinique.

Aller au bout de soi-même, faire quelque chose pour soi-même, rendre hommage à un être cher, oser, foncer, se sentir vivre, croire en soi, se réchauffer l’âme… sont autant de raisons qui ont fait qu’une réelle cohésion, pour ne pas dire connexion est née entre nous trois, nous remplissant chacune « d’une conviction inébranlable que tout est possible. »  Enfin, on va essayer !

Si la majorité des Alizés sont des amies, des mères, des filles, des collègues, nous sommes deux étudiantes et leur enseignante, mais nous sommes en réalité bien plus que cela, entre confiance, écoute, bienveillance, respect mais aussi taquinerie et humour.

Aujourd’hui, on se découvre les unes les autres, on se soutient les unes les autres et on se nourrit les unes des autres.

L’Aventure Humaine a déjà débuté !

PS 1 : Et pour souligner ce « nous » tout naissant, il a fallu baptiser l’équipe au rhum… de Martinique ! Voilà c’est fait :

PS 2 : Et pour consolider ce « nous » naissant et rendre ce projet possible, vous pouvez nous aider grâce à la cagnotte en ligne :

https://www.cotizup.com/pour-yeswecnamalizes2020